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 Shah Rogne - Prince à l'histoire fluctuante

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Shah'rogne


Shah'rogne

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Shah Rogne - Prince à l'histoire fluctuante _
MessageSujet: Shah Rogne - Prince à l'histoire fluctuante   Shah Rogne - Prince à l'histoire fluctuante Temps10Dim 28 Jan - 15:39

La dalle de grès roula difficilement dans la tranchée prévue, pleine de sable et des morceaux de chitine des deux Scorpions géants qui gardaient la porte. La pièce révélée par la roche sentait le renfermé et la poussière.
Amolep Al-Kyraïs s'avança dans l'embrasure, sa torche dans une main, le sabre au clair dans l'autre.
Il avançait à pas discrets, fléchi sur ses jambes. La pyramide entière regorgeait de pièges et ce n'était probablement pas cette dernière antichambre qui allait en être exempte. Il distinguait à peine les moulures de la dernière porte au fond de la salle que son pied pressa une dalle qui émit un *clic* sonore dans cette pièce vide de vie.
Al-Kyraïs roula sur le côté alors que la masse imposante d'une lame d'étain fendait l'air, emportant au passage un morceau de son turban.
Il repris, plus précautionneux que jamais, sa route vers la dernière porte, qu'il ouvrit, à son grand étonnement, sans aucun souci.
Il posa le pied dans la salle funéraire, le sarcophage était là, devant lui, luisant à la lumière de sa torche. Sa main effleura le métal ciselé, il inspecta les gonds et les moulures à la recherche d'un dernier piège. A sa grande surprise, rien ne semblait sortir de l'ordinaire. Son ancêtre aurait-il pour une fois montré preuve d'un peu de clémence à l'égard de son petit-fils ?
Au moment où Amolep ouvrit le sarcophage, il aperçut du coin de l’œil un pan de mur richement décoré bouger, comme si chacune des petites perles d'acier qui le recouvraient était animée d'une vie propre. Le sang du jeune prince ne fit qu'un tour, des scarabées de Sarx couvraient les parois de la pièce. Chacun armé d'une paire de mandibules à même de broyer le cuir le plus épais. Ils se déversaient des murs, armée incessante. Al-kyraïs attrapa dans le sarcophage le corps desséché et momifié de son aïeul et commença à courir vers la sortie. Il sentait déjà les mandibules acérées mordre dans ses bottes épaisses, cheminer à travers le cuir jusqu'à sa chair tendre. Il donnait de sa main libre des coups de torche sur le sol, espérant que le feu ralentirait suffisamment les insectes pour lui permettre de gagner l'avance nécessaire à sa fuite.
Les bêtes étaient partout. De l'entrée du tombeau à la salle funéraire, tout ce qu'il avait pris pour des rivets, des gonds ou de simples décorations semblait s'être vu poussé 6 pattes rapides et une paire de crochets affamés.
La course du prince ne fit que prendre de la vitesse, les fers de ses bottes écrasant les créatures sur leur passage, mais au prix d'en voir toujours quelques unes s'en tirer, et mordre, arrachant des lambeaux de cuir, d’étoffe et très vite de chair.
Alors qu'il passait la porte de la pyramide, c'était des dizaines de ces scarabées qui couraient sur le corps d'Amolep , mais la magie qui les animait et les avait maintenus en vie dans la pyramide s’effaça bien vite au soleil.
Meurtri, couvert de petite plaies, pratiquement nu, son sabre perdu dans la noirceur grouillante de la pyramide, la main serrée sur le bras de son ancêtre qu'il avait sorti de la pyramide, celui qu'on appellera bientôt Shah Rôgne s'effondra sur le sable rouge et chaud d'Exoria, et s'évanouit dans les souvenirs de ce qui avait put le mener ici, à manquer de se faire dévorer, trancher, empoisonner dans le tombeau de son ancêtre.

Sa vie avait pourtant bien commencé. Fils du pharaon Akhenon Al-Kyraïs, descendant de la lignée divine devant Khalia et Fjoror de l'empire d'Amorthep, région d'Exoria célèbre pour son sable brûlant et ses oasis trop rares. Amolep n'avait manqué de rien, ni d'éducation, qu'elle soit militaire, diplomatique, religieuse ou commerciale. C'est l'année de ses 20 ans que cela arriva : les guildes de Khordoue avaient lancé les premières offensives sur Amorthep, une guerre commerciale comme une autre, mais Amorthep ne présentait pas grande résistance contre Khordoue la grande.
L'empire du sable rouge fut vaincu en une semaine, Akhenon tué sur la place de la ville avec ses suivants. Amolep pris la décision de s'exiler, partant avec pour seul bagage son chameau et quelques affaires de gardes qu'il avait plus jeune subtilisé et utilisé pour sortir la nuit et faire le tour des taverne et lieux de plaisir de la Ville où quelqu'un de son rang n'aurait du se trouver.
Il trouva refuge dans un petit oasis niché au creux d'une caverne dont la voûte percée formait un patio naturel, permettant à quelques dattiers de pousser autour d'un trou d'eau claire. Amolep vécut seul dans cette caverne pendant plusieurs semaines.
Jusqu'à entendre un matin, une voix. Il crut d'abord à des pillards ou des soldats de Khordoue, voire à ces enragés prêcheurs de Nok qui errent dans les montagnes de l'est.
Mais très vite il dut se rendre à l'évidence, personne n'avait pris d'assaut son refuge. La voix rauque se faisait cependant persistante, l'appelant apr son nom.
Il prit son courage à deux mains et répondit d'un "oui", sec et royal.
La voix se précisa.
- Mon petit-fils, tu dois me retrouver, je suis le seul à pouvoir t'aider, le seul à pouvoir te ramener sur un trône.
- Le trône d'Amorthep n'est plus, le cul gras d'un marchand de Khordoue doit s'y prélasser à l'heure qui l'est.
- Il est d'autres trônes, Amolep, d'autres royaumes, d'autres rois.
- Tu connais mon nom, voix, et tu m'appelles petit-fils, tu es donc Djinn ou sorcier, ou bien la faim qui accouche de la folie ?
- Ni l'un, ni l'autre, Amolep, je suis celui qui sait ce qui sera, je suis celui qui à été là où tu aurais du être, je suis Khalias Al-Kyraïs, ton grand père, le plus grand pharaon qu'Amorthep ait connu.
- J'ai connu mon grand père, voix, et il est mort et gît sous des pierers, et il ne parle pas aux vivants, il doit converser avec Khalia et Fjoror.
- Tu m'as connu oui, et crois moi, Fjoror comme Khalia ne sont pas de si bons compagnons qu'on pourrait le croire. Va à mon tombeau, et lie-toi à moi, ensemble, nous ne serons que plus forts, et tu retrouveras un trône.
- Tu me demandes de profaner le tombeau de mon ancêtre, voix ?! Tu ne dois être que vilenie, un Djinn de Nok ou un autre démon des sables, voilà ce que tu es !
Le prince déchu s'enferma alors dans le silence absolu pendant que la voix s'obstinait à lui parler. Au fil des jours, elle lui raconta mille histoires, comme quoi de son vivant, Khalias aurait pactisé avec des forces plus grandes que lui, pour toujours veiller sur les pharaons d'Amorthep, elle qui raconta aussi les histoire que le vieux pharaon, de son vivant, racontait à Amolep.
Petit à petit, le jeune homme se laissa convaincre, se laissa entraîner dans ces histoires, dans ce qui lui sembla au début une histoire saugrenue avant de devenir pour lui une évidence.
S'il fusionnait avec son grand père, personne ne pourrait s'opposer à lui, il trancherait de son sabre les gorges des marchands de Khordoue et il aurait sa place sur le trône ! Il serait invincible, immortel ! On ne se mettrait pas en travers de son chemin.
Après un mois, il quitta sa caverne pour partir en direction de la pyramide troglodyte où son ancêtre reposait.

Il était à présent presque nu sur le sable, couturé de plaies, sans armes ni armure. Il maudit dans sa tête son grand père qui l'avait fait venir sans le prévenir du moindre danger que contenait sa sépulture. Son ancêtre qui ne lui avait pas parlé de toute la traversée de ce lieu rempli de danger.
Amolep se releva dans le sable, il faisait nuit, il avait du dormir pendant l'après midi. Son corps était maintenant brûlé par le soleil en plus d'être blessé. Il chercha des yeux le corps de la momie qu'il avait extirpé au prix de tant de douleurs de la pyramide.
Le prince poussa un hurlement, tant de désespoir que de rage. De la momie, trésor ultime, condition sine qua non à son ascension au pouvoir, il ne restait qu'un bras décharné enveloppé dans des bandelettes. Le reste avait du être dévoré par les scarabées de Sarx pendant la fuite. Tout cela pour rien. Toutes ces douleurs pour au final ne rien pouvoir faire de plus que se lamenter.
La voix de Khalias surgit à nouveau dans sa tête, comme portée par le vent froid de la nuit : "Tout n'est pas perdu, tu as mon bras, cela suffira pour ce que tu as à faire..."
- Comment ? Je n'aurai jamais assez de force pour prendre Khordoue, je n'aurai jamais assez de forces pour faire payer à chacun de ces chiens ce qu'ils m'ont fait subir...
- Tu le feras, et tu feras bien plus. Prends mon bras, et lie le à toi, puis pars à l'Est, tu y trouveras ton nouveau trône.
- Le lier ? Comment ?
- Facilement, tu dois perdre ton bras, puis le remplacer par le mien, rien n'est plus simple.
Et c'est ainsi que Shah Rôgne, au pied d'une pyramide d'un de ses ancêtres, plongea le bras dans un nid de scarabées de Sarx, et profitant de ce que la nuit ne regardait pas, accola le bras d'une momie à sa plaie béante, avant de se laisser, pour la deuxième fois de la journée, tomber de douleur et de fatigue dans le sable du désert.

Il ne fallut pas longtemps à Rogne pour atteindre les contreforts des montagnes de l'Ouest, et encore moins longtemps pour rencontrer les adorateurs de Nok qui y vivaient, les "Shahs" comme ils s’appelaient entre eux, lui firent étonnamment un accueil chaleureux. La main de Khalias, bien que ne conférant pas la force et l'immortalité dont rêvait Amolep, lui donnait une force et une agilité bien supérieures à celles du commun des mortels, et la voix du vieil homme qui parfois résonne aux oreilles du prince déchu lui prodigue aide et confiance dans ses actions.
Il ne fallut pas longtemps à Amolep pour devenir Shah Rôgne, seigneur des shahs, et pour les faire sortir de leurs montagnes et prendre place dans les déserts autour de Khordoue, à piller les caravanes des marchands.
Un jour, sur une caravane, les shahs tombèrent sur un homme qui disait pouvoir parler aux morts. Par curiosité, Rôgne lui demanda d'entrer en contact avec Khalias Al-Kyraïs. La voix tremblotante de vieillard qu'entendit Amolep ce jour-là n'avait rien à voir avec la voix sèche et royale qu'il entendait presque quotidiennement.
Rôgne était fixé, il avait son trône, il chevauchait avec Nok pour destrier au devant de sa vengeance.
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Shah Rogne - Prince à l'histoire fluctuante

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