Bien qu'étant arrivé en Exoria que depuis quelques mois Reth semblais déjà bien intégré parmi les autochtones se pliant aux coutumes locales. Entendons sutout les coutumes les plus intéréssantes. Il lui arrivait parfois entre deux chasses ou deux pillages d'aller se détendre dans les caravansérail de Khordue. Ces jour-ci Reth avait donc décidé de se détendre un peu avant de reprendre ses activitées habituelles. Il fréquentait alors sans le savoir le Sérail de la mère de 'R Lemâgne elle aussi nouvelle parmi les Shahs. Même si cela faisait plusieurs mois qu'il était dans la région, l'atmosphère onirique que créais le mélange des vapeur de thé et l'odeur les pâtisserie mielleuse typique de la région, aux quelles s'ajouter l'ambiance festive et le somptueux décors le laissais toujours pantois. Reth était étendu à demi nu sur des draps rouge auquel la lumière donnait un éclat doré. Il discutait avec deux magnifiques femmes à moitié nue et à demi alongés sur lui leurs mains délicatement posé sur le torse de Reth, l'une à la longue chevelure noire et à la peau bronzé, et une autre à la peau blanche et à la longue chevelure rousse faisant ressortir ses yeux vert. Ce n'était pas la première fois que Reth côtoyais ces esclaves.
Il avait appris au cours de leurs différentes entrevues que la première à la chevelure brune qui se prénommai Shaheen servait ici en tant qu'esclave depuis seulement quelques mois, Elle avait été capturée durant une bataille pas très loin d'ici puis ensuite affranchis par la tenancière du sérail pour y servir d'esclave ! Elle soulignait que sa nouvelle maîtresse la traitais tout de même mieux que ses anciens maîtres et qu'ici au moins elle ne vivait pas dans la misère, contrairement à son ancienne vie. Pour ce qui est de Eilis la seconde elle servait ici depuis qu'elle avait quinze ans, mais qu'elle préférerais si elle en avait les moyens racheter sa liberté et partir découvrir le monde. Reth lui avait bien proposé de rentrer chez les Shahs mais la vie de pillard ne l’intéressais pas et encore aurait-il fallut que Rogne accepte de payer pour sa liberté.
       Cela devais faire au moins une heure qu'il étaient là tous les trois à discuter de tout est de rien quand Reth leur proposa de sortir afin de trouver un lieu plus intime... Ce qu'elles acceptèrent sans hésitation. Ils se rhabillèrent un minimum afin d'être un peu plus décent. Il quittèrent ensuite la pièce.
Lorsqu'ils étaient en route vers un lieu plus propice à leurs activités. Reth aperçu une jeune femme qui le fixaient comme si elle le connaissait. Il lui semblais lui aussi la connaître. Réfléchissant quelque instant il finit par se rappeler qui elle était c'était 'R lemâgne qui devait sûrement être aussi étonné que lui de le voir ici. Surtout comme ça torse nu, sans aucun armement accompagné par deux plantureuse odalisque. Cette vision là de Reth était quelque peu déconcertante.
       Reth l'interpella « 'R lemâgne, je pensais pas te croisée ici un jour ! qu'est-ce-que tu fais là ? ».

Vu le temps que Reth mis à reconnaître l'occidentale, cette dernière se dit qu'il avait certainement abusé de l'opium. Elle sourit avant de se rappeler qu'il faudrait d'ailleurs dès demain écouler la dernière cargaison volée à un transporteur d'extrême Orient.

Shah Reth a écrit:

« 'R lemâgne, je pensais pas te croisée ici un jour ! qu'est-ce-que tu fais là ? »

Elle n'eut même pas besoin de réfléchir pour se décider à occulter sa mère.

- Une femme aussi à droit à des plaisirs de chambre... lui dit-elle avec un air mutin très convaincant. Je compte bien évidemment sur ta discrétion concernant nos compagnons de route, je suis là pour affaires. A ce propos, Shaheen, Eilis, Anmar souhaite vous voir.

Les nymphes encensées haussèrent un sourcil, avant de faire la moue et d'aller d'une démarche ondulante et plein de voiles transparents retrouver la matrone, qui allait faire une drôle de tête.

- Désolée si tu avais payé pour plus, je sais que cette maison n'est pas offrante, dit Shah'r Lemâgne avec un sourire d'excuse à Shah Reth en le prenant par la main pour l'entraîner vers une énième alcôve, à croire que la maison était faite de trous, une véritable ruche. Mais il se trouve que j'aimerais te parler, tu tombes à point nommé. Avant de me faire capturer par vous, j'avais un réseau ici à Khordoue. J'étais à la tête d'un petit groupe de rapineurs, on a commencé à s'étendre et pas mal d'autres communautés ont fini par dépendre de nous.

Elle guettait ses réactions mais il écoutait sans mot dire.

- J'avais un second, ambitieux mais précieux, Tashir. Quand je suis partie il a affirmé ma mort et repris les rênes, ce que je ne lui reproche guère, si on met à part le fait qu'il m'ait promis fidélité et amour sur l'oreiller, et que nous avions des divergences d'opinions. Il souhaitait... étendre nos activités vers des services plus meurtriers. Or, comme nous commençons à gagner un certain marché en ville, nous empiétons donc forcément sur son territoire et je ne serai pas étonnée qu'il agisse. D'autant que ma mort serait commode et lui éviterait de se faire passer pour un menteur. Elle marqua une pause. M'accompagnerais-tu au caravansérail demain ? Le temps de boucler quelques transactions et de voir comment ces rumeurs évoluent en ville. Mon...contact ici a su me cafarder les derniers mouvements de Tashir, ça a donc du faire le tour des bas-fonds de Khordoue. Il nous faudra être attentifs et réfléchir à un apaisement de la situation, sans quoi un des deux groupes aura à en pâtir. Il va de soi qu'il est hors de question que ce soit celui des Shahs...

Il lui fallu de longues secondes pour détacher son esprits des deux esclaves qui lui tenait compagnie, il y a encore quelques instants et se focaliser sur ce que dit Shah'r lemâgne.

Shah'r Lemâgne a écrit:

- Une femme aussi à droit à des plaisirs de chambre...

Reth écoutai attentivement sans relever la pique de la Shah essayant de comprendre ce qu'elle voulais.
Il avait à peine quitter une alcôve en compagnie de deux femmes que le voilà déjà entraîner dans une alcôve par une autre femme. Même si il savait qu'elle était là pour une toute autre raison. Il se demandais alors si il avait déjà eu autant de succès auprès de la gent féminine.

Une fois qu'elle eu finis de parler il marqua une longue pause, essayant de trier toute les informations qu'elle venait de lui donner.

«Je n'ai jamais entendu parler d'eux,Il réfléchissais à haute voix tout en discutant avec l'occidentale, Pourquoi vouloir étendre ce genre d'activité vers quelque chose de plus meurtrier, le meurtre est trop dangereux et pas assez rentable. Puis le campement de château est bien plus drôle. Mais il est clair que si on rentre en concurrence avec lui, il faut s'en occuper pour les Shahs.
Puis il lui répondit  : Je t'accompagnerais demain au caravansérail. »

Shah Reth a écrit:

Pourquoi vouloir étendre ce genre d'activité vers quelque chose de plus meurtrier, le meurtre est trop dangereux et pas assez rentable.

- A Khordoue il l'est bien plus que tu ne sembles le penser.

Quand il lui confirma sa venue au centre des finances le lendemain, elle se détendit et le remercia chaleureusement. Signifiant à voix haute qu'il était temps de prendre du repos, ou de retourner en agréable compagnie, c'est selon, elle lui souhaita la bonne nuit et partit se coucher dans une chambre attenante à celle de sa mère, à l'écart des bains et pièces à luxure.

Elle se leva le lendemain une heure ou un peu plus après l'aube, le soleil filtrant à travers les persiennes n'y étant pas pour rien. Il dispensait une lumière diffuse et orangée dans la pièce, éclairant les voilages et les meubles marquetés d'une aura irréelle. Shah'r Lemâgne émergeait doucement et se releva à demi pour se servir un verre d'eau citronnée à disposition sur la table de chevet. Elle portait à ses lèvres la coupelle en argent quand elle vit sa mère, assise sur un fauteuil de la chambrée, les jambes tranquillement croisées dans son sarouel de mousseline et la fixant d'un regard impénétrable. La jeune femme faillit lâcher le gobelet mais le rattrapa de justesse et le vida d'un trait avant de le reposer, ne quittant pas des yeux sa mère entre temps.

- Que veux-tu mère ?

- Bonjour, ma fille... J'espère que tu as bien dormi... dit la maîtresse des lieux sur un ton de reproche. Je voulais juste te faire un présent avant ton départ. Tu ne vas pas bien loin mais ton chemin est bien différent du mien et je ne voudrais pas te savoir en danger.

La Shah garda pour elle le fait que les paroles de sa génitrice suintaient la fausseté. Ou alors la forte et égoïste femme qu'elle était s’attendrissait avec l'âge. Elle se leva et vint s'asseoir au bord du lit près de sa fille.

- Ta peau a beau être crème comme celle de ton père, tu as mes yeux d'ambre et la chaleur de notre désert dans le sang, susurra-t-elle d'une voix enjôleuse tout en sortant d'un foulard de soie qu'elle avait sur les genoux une arme splendide.
C'était une dague assez longue pour perforer tout organe vital sans avoir à fouiller dans un corps, mais assez courte pour être dissimulé dans la gaze et le satin. Sa lame était damasquinée et sa poignée semblait avoir été ouvragée par mille artisans, formant des entrelacs tantôt de bronze, d'or, d'argent et de cuivre, que venaient de temps à autre rehausser des rubis, de la citrine et de la cornaline. Une ambre d'une taille et d'une pureté rares couronnait son pommeau.

- Voici Toxine, elle est dans ma famille depuis longtemps, et je te la lègue aujourd'hui. Sa lame est unique, elle a été forgée selon une technique très particulière mêlent l'acier et les venins des serpents les plus violents que l'on trouve dans cette région. Ce qui la rend mortelle à la moindre estafilade, et tu n'auras jamais besoin de la retremper ou de l'enduire.

Et sur ce elle lui tendit l'arme et quitta la pièce avant que la sang-mêlé eut le temps de se remettre de cette générosité soudaine. La jeune pillarde évalua l’arme des yeux, mais également des mains, la jugeant parfaite. Elle soupira, encore penaude de l’attitude de sa mère, et se leva pour s’habiller, cachant Toxine sous son châle damassé. Elle descendit avec rapidité l’escalier à la cage de bois sculptée de mille motifs et arabesques, parfaite pour voir sans être vu, et se remémora en accédant au hall que bien qu’il n’y ait pas d’heure pour l’amour, les bordels avaient quand même peu de monde entre le lever du soleil et son zénith.
Sa mère n’étant nulle part, elle gagna donc l’écurie pour récupérer son alezane et apprit du palefrenier que Reth était parti depuis une heure environ, à pieds. Elle se fit la réflexion que c’était fort malin et laissa donc aux soins du garçon l’équin, gardant la sacoche d’or et lui laissant une pièce au passage.
Se faufiler dans les rues de Khordoue si tôt et parmi les souks quotidiens n’était pas chose aisée mais Shah’r Lemâgne s’en accommoda bien vite et se réappropria son habileté et sa discrétion de pickpocket. Elle arriva sur le Grand Marché, une place immense et claire dévouée à toutes sortes de transactions, et sous laquelle se trouvaient, à quelques mètres des palmiers, des fontaines et des cossues tavernes à narguilés, avec une délicieuse ironie, les tunnels et les torches peu rassurantes du marché noir. Elle avança sur la place, entre les mendiants, les vendeurs à la sauvette et les marchands de tous grades qui discutaient, suaient, se délassaient, grouillaient en une jungle bruyante et colorée. L’endroit était un immense rectangle pavé de marbre jaune, ayant en son centre un bassin à l’eau immobile et peuplée d’ibis. De grandes arcades aux colonnes de marbres de différentes sortes et incrustées de lapis-lazuli et de turquoise longeaient la place et elle vit sous celle de gauche son comparse adossé à un mur, qui regardait les passants. Elle se dirigea vers lui et une fois arrivée tout près le salua.

Le Shah Reth, dormais dans une des alcôves du Sérail. Si il avait été accompagné, il aurait certainement été réveiller par les premier rayons filtrant à travers les persiennes. Il lui aurait même fallu quelques heures pour se décider à sortir du lit, bercé par la chaleur de sa compagnie. Mais cette nuit il dormait seul, chose peu commune dans un Sérail. Il se leva donc quelques temps avant l'aube  il enfila sa chemise par dessus laquelle il boucla une sorte de veste en cuir matelassé dans laquelle il cacha sa dague en argent. Il attrapa ensuite son écharpe Shah qui passa au tour du cou de manière à pouvoir  s'en servir de capuche. Il bu une tasse de Thé qui venait juste de lui être servie, y rajouta bonne dose de miel tout en se disant qu'un peu de Rhum en plus n'aurait pas fait de mal !

    Les boxs des écuries étaient presque toutes occupées. Peux de gens se lève avant l’aube dans un sérail. Le Shah se déplaçait d’un pas souple et discret vers la box de son Dromeléide, une sorte de créature poilu comme couverte d’une épaisse armure écailleuse au long cou avec une tête et une queue de dragon, mais avec une bosse dorsale lui permettant de stocker de l’eau pour pouvoir survivre dans les contrées désertiques d’exoria. Le Draméléide bien que rare est souvent utilisé comme monture dans cette région, sa puissante musculature et sa bosse lui permettant de se déplacer vite et longtemps dans un désert, tout en étant presque adapté au milieu aquatique. Font d’eux une monture convoité à exoria. Mais la difficulté à en dresser un explique que l’on trouve peu de cavalier sur un Draméléide.
   Avec l’irruption du chasseur dans la box, la Draméléide de Reth poussa un léger hémissement. Reth approcha sa main des naseaux de la créature lui signifiant sa présence, puis posa doucement sa main sur pelage roux de la draméléide en murmurant d’une voix apaisante : “tout doux Redahlia, tout doux”. Le Shah observait curieusement les écailles de Redahlia comme si c’était la première fois qui les voyait. Il frôla les étrange écailles noires aux reflets pourpres de la créatures puis ils s'agrippa à sa selle et grimpa.

   Khordue est une cité portuaire au sud-ouest du désert d’Exoria, plus précisément en bordure de ce qui deviendrait une mer le temps de la période hivernale. C’est la ville la plus influente de la région de Khordia. Sa position de carrefour commercial et maritimes lui a valu d’être au centre de nombreux conflits. Depuis sa fondation il y a près de deux mille cinq cents ans Khordue fût brûlée, détruite, reconstruite, asiègé de nombreuses fois. Elle a vu passer à sa tête divers sultans, empereurs, vizirs et autres monarques, même un roi pirates. Il lui ait même arrivé de n’avoir aucun dirigeants.
   Aujourd’hui la cité est dirigée par la Grande Vizir Aadila el-feriel. Le Grand Vizir de Khordue à le contrôle sur la force armées de Khordue terrestre comme maritimes, ainsi que la milice de la ville. Le Grand Vizir à aussi de grand pouvoir sur les échanges commerciaux dans la ville. Mais le régime Khordoi est très instable à cause des nombreuse familles et groupes influents comme les Shahs du déserts ayant des intérêts dans la ville. Aadila a réussi à maintenir une stabilité, à force de négociations mais aussi de victoires militaires qui lui ont permis de gagner respect et soutien dans la ville.
   Deux grandes familles de aristocratique de Khordue sont très influentes principalement sur les questions commerciales, à tel point que toute organisation à Khordue est rattaché à l’une ou l’autre des deux familles. Organisations que sont les Guildes de marchands, d'artisant, compagnie de mercenaires rien de très douteux du moins officiellement certaines de celle-ci serve de couverture à des marchés bien moins légaux. Ces grâces à ces organisation que des groupes comme les Shahs peuvent prospérer officieusement mais aussi et Surtout le marché noir de Khordue. Le paradis des voleurs, alchimistes expérimentaux et même des chasseurs. Car ce n’est qu’ici que peuvent se trouver et se vendre certains composant comme l’essence de Djinn ou l’acide de Wyvern.
Reth traversa la ville en direction des quais de Khordue où il déposa sa monture à l’écurie de l’auberge dans laquelle il logeait habituellement. L’auberge commençait à s’agiter. La salle principale commençait à s’emplir du brouhaha des premier clients de la journée qui pour la pluparts étaient des marins qui discutaient paisiblement une chope de bière à la main. Le Shah traversa la pièce pour atteindre l’étage afin de rejoindre sa chambre. Une fois dans sa chambre Reth déverrouilla le lourd coffre en bois posé juste sous son lit. Il tira du coffre un gros sac en toile qu’il accrocha à sa ceinture.

Depuis le grand dérèglement climatique d’Exoria(dont les Shahs n’y sont pour rien…officiellement en tout cas) d’il y a environ un millénaire de là, Khordue est devenue une ville au deux facette : la première la Khordue extérieure visible et connue de tous, mais il existe aussi en dessous des quais, sous le niveau de la mer durant la période hivernale. Un immense réseaux de souterrains construits à partir des vestiges d’anciens caveaux et autres tunnels d’évasions existant bien avant le grand dérèglement. Cette partie de Khordue dont l'existence est connue de tous mais peu sont ceux qui en connaissent tous les recoins… Le lieux propices à toutes sortes d’activités de l’ombre en somme c’est donc ici, au bord nord des quais de Khordue que se situe l’immense marché de Khordue, c’est donc ici que se rend Reth.
 
   L’air des souterrains contrastait avec la chaleur estivale de Khordue. Il y régnait un silence presque complet, seul le vent qui s'infiltre dans les galeries y mettait un terme. Le Shah continua à travers les galeries, d’un pas décidé ne prenant même pas la peine de jeter un regards au quelques étales qui occupait certaine alcôves. Il avança quelques encore quelques minutes à travers les long couloirs dont toute une série de petites alcôves occuper ou non, y décorer les murs. Reth s’arrêta devant une alcôve à l'intérieure de laquelle siégeait une porte en bois richement décorer avec pour inscriptions en lettre d’or : “Aux larmes du Djinn”.

   Une odeur de souffre embaumait la pièce. Toute une collection d’oeil, griffes, pattes coeur et autres morceaux de créatures en tous genres conservé dans du formol décorait les étagères suspendu au mur du laboratoire. Plus bas se tenaient une armoire pleine de  décoction en tout genres on pouvait y lire : potion de vérité ,philtre d’amour, sirop d’opium… Au fond de la pièce devant une porte menant vers le laboratoire un comptoir sur lequel se dressait un imposant matériel d’alchimie avec même certains ustensile permettant de manipuler la magie. Le cliquetis des machines qui jusqu’alors  s'arrêta progressivement  au même moment où un Homme d’une trentaine d’année coiffé d’un turban jaune orné d’une écaille de Dragon rouge sortit de la pièce d’à côté interpellant l’étranger qui venait de rentrer :

-”Reth te voilà enfin ! Je suppose que tu as apporté l’essence de spectre du désert, t’as dague est presque prête il ne manquait plus que ça.”

Le shah détacha son sac de sa ceinture et le déposa sur le comptoir.

-”J’y ai même rajouté une patte de Wyvern en guise de paiement maître Ilyaas.”

L’alchimiste sortit la dague de sous le comptoir la posa sur un socle dans lequel était planté trois cristaux, un rouge un vert et un bleu. Fouillant dans le Sac il en sortit une petite fiole scellée à la cire jaune contenant une sorte de gaz couleurs sable. Ilyaas ouvrit la fiole à l’aide d’un Couteau. Puis en déversa le contenus dans un réservoir juste derrière le socle. La dague dans laquelle était incrustée une rune juste au dessus du pommeau était maintenant fixée sur le socle. Maître Ilyaas ouvrit la vanne du réservoir ce qui alimenta les cristaux qui déversait maintenant leur énergie sur la dague.

Après quelques secondes l'alchimiste détacha la dague et la tendit à Reth qui l’attrapa, la soupesa puis la rangea à sa ceinture. Après un bref salut le Shah quitta la pièce.

   Reth Sortit du marché noir en arrivant directement sur la place du marché ou il s'adossa au mur des grandes arcades les yeux dans le vague attendant sa complice qui ne tarderait pas à se montrer.  

Lant arriva au marché à ce moment-là, pestant et jurant abondamment en Aînéen (dialecte de son patelin natal que fort heureusement personne ne comprenait ici). Il avait passé la nuit à chasser des boas des dunes, de gros serpents vivant dans le Désert et dont la chair était très apprécié des riches. Les attraper n'était pas vraiment difficile (du moins pas pour un Shah) mais leur relative rareté dû au fait qu'ils n'étaient actifs que durant la saison sèche et de nuit permettait de les revendre plutôt cher. Bien sûr, Lant aurait pu négocier auprès des revendeurs des marchandises plus précieuses et aisées à obtenir pour un bandit du désert, mais son cerveau n'était sans doute pas suffisamment vif pour y avoir pensé avant. Il avait donc chassé en pleine nuit, transportant les corps des reptiles sur son autruche à moitié boiteuse (il aurait dû se douter que la réduction du vendeur cachait quelque chose) et était à présent éreinté, avec l'impression qu'il avait plus de sable dans les yeux, la bouche et les narines qu'il y en avait dans tout le désert. Il parcourut le marché des yeux, se demandant si il y avait ici un quelconque commerçant proposant quelque chose pouvant le remettre d'aplomb. Il avait entendu dire quand il était arrivé chez les Shahs qu'on consommait fréquemment dans la région une boisson appelée caffee ou quelque chose dans le même genre, et c'était le moment d'y goûter. Tout à sa recherche, il ne se rendait pas compte que les personnes arpentant le marché le contournaient soigneusement, lui et son autruche : la chair de boa du désert tué il y a une dizaine d'heures et exposé à la chaleur du soleil de la région ne dégage pas une odeur très appétante, c'est le moins qu'on l'on puisse dire. Il aperçut alors dans la foule une chevelure flamboyante qui ne lui était pas étrangère: c'était Reth. Il vint le saluer, et dès qu'il s'approcha, le Shah aux cheveux de feu recula d'un pas en grimaçant. Lant se rendit alors compte de l'odeur de sa cargaison et du fait que les gens l'évitait en lui jetant des regards courroucés. Il se dit alors que la journée ne commençait pas sous les meilleurs augures.