C'est dans le village montagnard de Nolua que tout commence. Cette petite bourgade entourée de champs et de pâturages se trouvait désespérément loin de toute voie marchande, et, à des dizaines et des dizaines de kilomètres de tout villages méritant d'être nommé. C'est pourtant là, que, depuis des siècles (d'après ce qu'on dit), des combattants du monde entier vont et viennent afin de se rencontrer et se mesurer les uns aux autres.

C'est du Chef de ce lieu dont je suis le fils. Ma mère était une esclave de mon père, et de leurs ébats, je naquis.
J'avais 7 ans lorsque ma mère tomba malade. Mon père s'en désintéressa et nous fument mis à la rue et obligé de survivre par nos propres moyens. À cause du statut social de ma mère, personne ne voulut nous loger, nous nous sommes donc installés dans une vielle grange en périphérie du village et j'y expérimentais pour la première fois la peur et la faiblesse ...

Un énorme loup noir s'attaqua à nous lors de notre deuxième nuit dans cette chaumière, je me souviens très bien des cris de terreur que poussait ma mère lorsque la bête passa le pas de la porte. À l'aide d'une fourche, j'ai essayé de tenir la bête en respect, mais d'un coup de patte, je fus renversé et je compris alors mon impuissance. Ce n'est que par un étrange coup du sort qu'un guerrier, attiré par les cris de ma mère, fit irruption et occis le monstre.

Dès lors, je décidais de prendre ma vie et main et de devenir fort, afin de protéger ma mère et me venger de mon père.

Pour nous permettre de vivre dans l'enceinte du village, je suis devenue l'un des apprentis du Forgeron, passant la majeure partie de mon enfance à réaliser de petits travaux divers, ma mère étant malade, je n'avais pas le choix.
C'est durant cette période que j'ai commencé apprendre le maniement de l'épée en regardant les guerriers se battre, en observant chacune de leurs techniques et en essayant tant bien que mal de me les approprier.

À l'âge de 12 ans, j'ai commencé à tenir un marteau et tenté de reproduire les mouvements de mon maître, tout en continuant mon entraînement quotidien à l'aide des vielles épées de la forge.

4 années passèrent et il fut bientôt évidant que je n'avais aucun talent et je fus contraint de quitter la forge, malgré ma bonne volonté qui avait poussé le forgeron à me garder jusque-là. En apprenant la nouvelle, le moral et la santé de ma mère déclinèrent et elle me quitta quelques temps après.

Rongé par le chagrin et n'ayant plus rien me rattachant à cet endroit, je décidais donc de quitter le village dès que possible. Profitant d'un banquet donné en l'honneur de mon père, je m'introduisis dans sa demeure. Lorsqu'il rentra dans sa chambre, ivre mort, je lui tranchais la gorge et lui pris l'or qu'il avait sur lui avant de m'enfuir sous le couvert de la nuit sur un cheval volé.

Après une semaine de voyage en direction de la côte, je finis par arriver dans un port et je décidais d'y passer quelques jours. Durant une soirée à la Taverne, j'entendis dire que le meurtrier de mon père était recherché jusqu'ici, je pris donc la décision de partir. Dès le lendemain, j'embarquais comme matelot sur le Notuom, qui partait en expédition vers le sud.

Après un mois en mer, nous essuyâmes une terrible tempête qui détruisit le navire. Je m’accrochais à un morceau du mat et je me fis la promesse de tout faire pour survivre. 3 jours durant, j'ai dérivé, jusqu'à atteindre le rivage d'un désert qui s’entendait à perte de vue. Un groupe de bandits, attiré par les restes du Notuom, me découvrit allongé par terre, aux portes de la mort, et ils décidèrent de m’emmener avec eux ...

Ces hommes, c'était les Shahs du désert. Je n'ai jamais compris pourquoi ils m'ont sauvé et ils ne me l'ont jamais dit. Ils m'ont offert une nouvelle vie et j'apprends avec eux l'art de la filouterie, de la guerre et du repos.
Je suis désormais le Shah'Ron, en souvenir de mon voyage sur le chemin des morts ... Et ceci est mon Histoire.